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Printemps des poètes

SANTA ESPINA

Publié le lundi 7 mars 2016 16:55 - Mis à jour le mardi 8 mars 2016 11:34

Je me souviens d'un air pareil à l'air du large

D'un air pareil aux cris des oiseaux migrateurs

Un air dont les sanglots semblent porter en marge

La revanche du sel des mers sur leurs dompteurs

 

Je me souviens d'un que l'on sifflait dans l'ombre

Dans les temps sans le soleil ni chevalier errant

Quand l'enfance pleurait et dans les catacombes

Rêvait un peuple pur à la mort des tyrans

 

Il portait dans son nom les épines sacrées

Qui font au front d'un dieu ses larmes de couleur

Et le chant dans la chair comme barque ancrée

Revivait sa blessure et rouerait sa douleur

 

Personne n'eut oser lui donner paroles

A cet air fredonnant tous les mots interdits

Univers ravagés d'anciennes véroles

Il était ton espoir et les quatre jeudis

 

Je cherche vraiment ses phrases déchirantes

Mais la terre n'a plus de pleurs d'opéras

Il manque au souvenir de ses eaux murmurantes

L'appel de source en source au soir des tenoras

 

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